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LIFF 2025 : qu'avez-vous vu ? Ça vaut le déplacement ?

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  • #16
    12/3

    * "Honeymoon" de Zhanna Ozirna.
    Ukraine.
    Présente au LIFF : Zhanna Ozirna.

    Synopsis:
    "Février 2022. Olya et Taras sont heureux de passer leur première nuit dans leur nouvel appartement. À l’aube, ils sont réveillés par une série d’explosions. L’invasion russe a commencé et le jeune couple se retrouve piégé chez lui, entouré de soldats ennemis".

    Film sur base de faits réels. On se retrouve plongé dans un huis clos. On se rend vite compte que tout peut basculer d'un instant à l'autre. Très bonne interprétation des acteurs ( qui incarnent le couple).
    Film modeste ( faible budget) mais efficace!
    "Honeymoon" utilise très bien tous les moyens disponibles. Le fait que le film ait été tourné dans un seul lieu lui donne l’allure d’un thriller : la claustrophobie monte, et la paranoïa aussi. Ce couple, coincé dans son appartement parce que les Russes ont décidé d’établir leur quartier général dans leur immeuble, doit faire semblant de ne pas être là – et il est probable que beaucoup d'autres gens autour d'eux soient en train de faire la même chose.
    La situation est tendue : un verre cassé ou un faux pas pourrait immédiatement alerter leurs nouveaux voisins. Il faut garder le silence à chaque instant ( imaginez: ne pas utiliser la chasse d'eau etc).... Arrive un moment où ils ne savent même plus ce qui se passe en dehors de chez eux. Sauf qu'Ozirna ne se contente pas de ramper vers un recoin sombre et céder à la folie : il y a aussi de l'espoir, dans cette histoire, parce qu’il y a de l’amour!
    Aussi, ici, personne ne se transforme en superhéros : Taras et Olya ne sont pas prêts pour ce genre de combat ou ce genre de peur, et ils le savent. Ils sont normaux, mais "normal" ne vous prépare pas pour la guerre. Ce couple n’a aucune idée de la manière dont il faut se comporter, et ne sont que trop conscients de ce qui se passerait si on les découvrait. Mais ils sont ensemble, c'est déjà ça. "Dans l'armoire, le couloir, la salle de bains". Parfois, il faut bien que ça suffise.

    La réalisatrice nous confie qu'il n'a pas toujours été aisé de tourner le film: en raison des black-out, des bruits des engins militaires au dehors, de la peur de voir les cameramen réquisitionnés pour aller faire la guerre, etc...
    Film intelligent et courageux !
    7/10

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    • #17
      12/3

      "La Passion selon Béatrice"; de Fabrice Du Welz. Avec Béatrice Dalle.
      Belgique/France/Italie.

      Présents au LIFF: F. Du Welz et Béatrice Dalle.

      J'ai de jolies photos d'eux d'ailleurs! Vraiment de chouettes rencontres! 2 personnes très accessibles, authentiques, humaines...

      Synopsis:

      ​​​​​​​Septembre 2022, Béatrice Dalle arrive en Italie. À l’origine de ce voyage, il y a le désir de marcher sur les traces de Pier Paolo Pasolini, l’homme de sa vie (virtuellement évidemment car Pasolini est décédé quand B. Dalle avait 11 ans)... D’Est en Ouest, du Nord au Sud, elle parcourt les décors de son rêve afin qu’advienne la rencontre. Ce film relate l’histoire de sa quête...

      La Passion Selon Béatrice est né de la volonté de Fabrice Du Welz de tourner un documentaire sur Béatrice Dalle (Ces 2 là sont des amis dans la vie). Très vite, le désir de croiser son portrait avec celui de Pasolini s’est imposé, en raison d’une part de l’admiration de la comédienne pour le réalisateur de "Théorème" et d’autre part des points communs entre ces deux artistes si dissemblables en apparence : genre, activité, personnalité… Mais l’interprète de 37°2 le matin a connu, comme le cinéaste poète, un parcours chaotique et s’est, elle aussi, brûlé les ailes dans son rapport aux autres, ses prises de risques et addictions. Coécrit avec le scénariste Clément Roussier, qui accompagne Béatrice Dalle dans son parcours italien, La Passion Selon Béatrice part d’un prétexte à la fois insolite et anodin : suivre les traces du poète italien, en s’arrêtant dans quelques lieux révélateurs de sa vie et son œuvre : Bologne, Rome, Venise, mais aussi Ginosa ou le castel del Monte.

      J'ai beaucoup aimé le témoignage de proches de Pasolini ou de spécialistes qui apportent un éclairage instructif, (de la scénariste Dacia Maraini à l’archiviste Roberto Chiesi, du restaurateur Sergio Leoni au cinéaste Abel Ferrara, qui avait narré les derniers jours du cinéaste dans son Pasolini, en 2014). Béatrice Dalle, forcément omniprésente dans ce road movie pas comme les autres, est délicieuse de franchise, d’humour noir et de sensibilité. Bref: comme on peut la connaître!
      Certains pourraient penser qu'elle en fait des tonnes... Mais C'est Béatrice Dalle!!!
      ​​
      7/10.

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      • #18
        " En fanfare ". Un chef d'orchestre de renommée internationale apprend qu'il a un frère musicien dans une fanfare. Comparé à certaines comédies françaises on peut dire que c"est un bon film : le scénario est bien écrit, on rit, il y a de bons dialogues notamment concernant le déterministe social, les acteurs correspondent bien aux rôles, c'est un film généreux et fraternel. Mais c'est parfois mélo et on risque une indigestion de bons sentiments .Et la fin est vraiment too much.8 moins.
        " Fario ". Des industriels polluent une rivière dont les truites subissent des mutations. Une fable écologique aux images poético-symboliques pour lesquelles on n'a pas toujours les clefs. 7

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        • #19
          13/3
          "The Swedish Torpedo" de Frida Kempff. (la Torpille suédoise)
          Suède/Belgique/Estonie/Finlande.

          Synopsis

          "Sud de la Suède, été 1939. La Seconde Guerre mondiale est imminente. Sally Bauer, mère célibataire de 30 ans est déterminée à battre le record de la traversée de la Manche à la nage. Face à la pression sociale et sanctionnée par sa famille qui menace de lui retirer son fils, elle affronte les conventions pour tenter d’accomplir son rêve.

          The Swedish Torpedo de Frida Kempff est une plongée dans l’histoire vraie de la nageuse Sally Bauer, un personnage historique féminin inspirant et à contre-courant de son époque.

          Nous sommes dans les années 1930, un temps où les femmes qui ne restaient pas à leur place (soit celle d’une bonne femme au foyer, soit celle d’une excellente femme au foyer) étaient instantanément traitées comme des moutons noirs, et le fait que Sally soit mère célibataire d’un garçon de sept ans n'aidait en rien. Quant à sa lubie égoïste de vouloir nager, c'était encore pire. Sally essaie bien d'obtempérer en suivant des cours d’économie domestique (dépeints presque comme une prison pour femmes, ou une version tristement luthérienne des blanchisseries irlandaises pour les filles déshonorées), mais elle s'y sent, assez littéralement, comme un poisson hors de l'eau. Elle se fait donc discrètement la malle et part traverser le Kattegat en crawl, établissant un nouveau record à dix-sept heures et cinq minutes, battant l'ancien de douze – douze heures, s'entend.

          Mon avis: L'actrice principale Josephin Neldén est une très bonne comédienne (bonne interprétation): elle incarne la mère aimante quoique loin d'être idéale, l’amoureuse du père de son fils, père déjà marié, (donc adultère), la casse-cou couverte d'huile et de boue (impressionnant dans le film), avec de grosses lunettes de natation sur les yeux – en somme, une femme émancipée des années 1930 qui a vraiment perfectionné sa technique dans sa discipline.
          Bonne interprétation des comédiens (de rôles secondaires).
          Travail de premier ordre au niveau des caméras. On vit des moments aquatiques formidables, au-dessus et en dessous de la surface. Je vous assure qu'on vit le film... Un moment "Sally" manque de se noyer. J'ai eu du mal à respirer en même temps que l'actrice. Incroyable!

          7.5/10

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          • #20
            13/3

            "La Mer au loin" de Saïd Hamich.
            Maroc/Belgique/France.
            Présents au Liff: le réalisateur et l'acteur principal (Ayoub Gretaa).

            Synopsis:
            Nour, 27 ans, a émigré clandestinement à Marseille. Avec ses amis, il vit de petits trafics et mène une vie marginale et festive… Mais sa rencontre avec Serge, un flic charismatique et imprévisible, et sa femme Noémie, va bouleverser son existence. De 1990 à 2000, Nour aime, vieillit et se raccroche à ses rêves.

            Avis. Mélange entre chronique sociale et mélodrame... Le thème: l'intégration ...

            L'acteur principal est magnétique, lumineux...

            Beau film, acteurs d'une grande justesse, film émouvant et proche de la réalité, très beaux témoignages... On ressent le déchirement de l'exil... Le besoin de nouer des liens avec des "Européens", mais d'également rencontrer des personnes dans la même galère et venant du même pays d'origine, des personnes qui sont arrivées en France dans les mêmes conditions, pour un même espoir (d'une vie meilleure)... On comprend la bataille pour obtenir des papiers en règle, une nationalité française (via entre autres par les mariages "blancs", etc...).
            La complexité des émigrés dans les choix à faire et à ne pas faire (les valeurs de la famille restée "au pays", d'une part; l'adaptation à une "nouvelle" culture d'autre part...).
            Mais tout est raconté avec bienveillance et amour...

            Je souligne également la très belle musique!


            7/10​
            Dernière modification par verdyM2304, 14 mars 2025, 12h30.

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            • #21
              " Elbow " ( Allemagne-Turquie ). Une jeune fille d'origine turque vivant en Allemagne voudrait se libérer des traditions familiales. Elle bousculera et frappera un jeune homme l'ayant agressée verbalement. Et provoquera sa mort accidentelle. ​​​​Un beau portrait de femme aspirant à la liberté. Originalité: l'agresseur n'est pas un odieux violeur, juste un " petit con " et la jeune fille regrette évidemment son geste mais sans culpabiliser. 8+


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              • #22
                " La mer au loin " VerdyM2304 en a très bien parlé. Je l'ai vu juste après à la séance de l'après-midi.
                Formidable acteur. Très belle BO. Une remarquable évocation de l'exil. Et des personnages complexes qui ne sont jamais stéréotypés.
                Parmi les quelques films que j'ai vus et qui faisaient partie de la compétition c'est mon préféré et il mérite un prix. 9 moins.

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                • #23
                  Comme Masfil j'ai été voir « En fanfare ». J'ai bien aimé, même la fin, où j'ai versé ma petite larme.


                  Le matin j'avais été voir « Lads ». Un jeune lad un peu rebelle se fait sa place dans le milieu très fermé de l'équitation, et s'attache à un jeune poulain qu'il a aidé à mettre au monde. Un peu frustrée par certains raccourcis de l'histoire, sinon j'ai bien aimé ce film.

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                  • #24
                    Hier nous avons été Marlène et moi voir le film Le beau rôle. L'histoire d'un couple qui prépare un spectacle ensemble, jusqu'à ce que l'homme soit engagé pour un rôle dans un film. Il essaie de se partager entre sa vie parisienne (le film) et la province (le spectacle), mais c'est forcément compliqué. J'ai bien aimé, mais ce ne sera pas mon film favori du festival. L'héroine m'a semblé un peu hystérique quand même, je me demande si elle aurait été aussi "investie" par son spectacle si le film avait été tourné par une femme.

                    Le film était précédé d'un court-métrage, Amour à mort, tourné au Crématorium de Gilly, un film très drôle malgré le lieu où se déroule l'action.

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                    • #25
                      Envoyé par PatriciaC Voir le message
                      Hier nous avons été Marlène et moi voir le film Le beau rôle. L'histoire d'un couple qui prépare un spectacle ensemble, jusqu'à ce que l'homme soit engagé pour un rôle dans un film. Il essaie de se partager entre sa vie parisienne (le film) et la province (le spectacle), mais c'est forcément compliqué. J'ai bien aimé, mais ce ne sera pas mon film favori du festival. L'héroine m'a semblé un peu hystérique quand même, je me demande si elle aurait été aussi "investie" par son spectacle si le film avait été tourné par une femme.

                      Le film était précédé d'un court-métrage, Amour à mort, tourné au Crématorium de Gilly, un film très drôle malgré le lieu où se déroule l'action.
                      Effectivement, j'ai énormément aimé le court-métrage!

                      Pour le film, je dirai que c'était une comédie assez "modeste"...
                      Le sujet principal est vraiment l'équilibre du couple... (ici on est dans une situation initiale dans laquelle le couple fait "tout" ensemble - et surtout travaille ensemble - )... Quand l'un des partenaires décide de suivre une "autre" route professionnelle (comme Patricia l'a dit: lâcher le théâtre pour le cinéma), cela met le couple en péril... Comment survivre à cela?
                      6,5/10.

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                      • #26
                        En ce dernier jour de festival (15/03), j'ai vu un dernier film
                        "Les Courageux" de Jasmin Gordon.
                        Suisse
                        Synopsis
                        Dans une petite ville au bord de la nature sauvage, une mère célibataire excentrique et délinquante se brûle à ignorer les règles. Écrasée par ses erreurs et par la société qui ne fait pas de cadeau – ni crédit – aux gens comme elle, elle va tout faire pour prouver à ses enfants, et à elle-même, qu’elle est quelqu’un de bien.

                        Bons interprètes, magnifiques paysages,...

                        Le scénario tient globalement la route, il est construit avec intelligence, mais le ton est lourd (très peu de scènes de joie)... C'est limite stressant. On ressent les difficultés de la maman qui fait ce qu'elle peut pour se maintenir à flots... Le cocon familial est perpétuellement fragilisé, l'équilibre familial ne tient qu'à un fil. La maman ment à tout le monde, surtout aux enfants (qui sentent bien que qqch "ne va pas")... Pour n'inquiéter personne... Elle vit un peu dans le déni mais le spectateur ressent néanmoins qu'au plus profond d'elle même , elle sait que sa situation est bancale. L'héroïne essaie par dessus tout de "donner le change" envers et contre tous... quitte à enfreindre les lois en permanence. (Par fierté? Par dignité? )... Dans le déni, on se protège, on continue à vivre.. La vérité, la réalité sont parfois tellement difficiles à admettre ... Et "parler" de ses problèmes, c'est plonger dans le désespoir le plus total... Mais même en trichant on ne peut pas gagner... Et on est vite rattrapé par la réalité.

                        7/10.
                        Dernière modification par verdyM2304, 16 mars 2025, 00h27.

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